CITEDES CARTES
L’Université Paris-Est Marne-la-Vallée a accueilli l’écrivain oulipien Frédéric Forte en résidence de janvier à décembre 2015, grâce au soutien de la région Île-de-France et du département de Seine-et-Marne (77).
Virginie Tahar (professeur agrégée de Lettres, chargée de l’innovation pédagogique en Lettres pour l’UPEM) et Caroline Trotot (maître de conférence en littérature, vice-présidente adjointe recherche), sont les porteuses de ce projet et en ont coordonné les activités.
La résidence, intitulée « Cité des cartes », a fédéré de nombreux acteurs de l’Université et du territoire de la ville nouvelle de Marne-la-Vallée autour du thème de l’écriture des lieux, par le biais d’événements et d’activités variés. Ateliers d’écriture, conférences, rencontres et lectures ont permis de faire découvrir à différents publics les pratiques d’écriture oulipiennes et la manière dont elles permettent d’interroger les lieux.
François Bon
s'interroge depuis 1991 sur l'atelier d'écriture à la française. Il publie le très pédagogique Tous les mots sont adultes en 2005 dans lequel il raconte et présente ses expériences auprès de publics en forte difficulté sociale (centre jeunes détenus Bordeaux, SDF Nancy) ou auprès d'étudiants.
OULIPO
"OULIPO ? Qu’est ceci ? Qu’est cela ? Qu’est-ce que OU ? Qu’est-ce que LI ? Qu’est-ce que PO ?
OU c’est OUVROIR, un atelier. Pour fabriquer quoi ? De la LI.
LI c’est la littérature, ce qu’on lit et ce qu’on rature. Quelle sorte de LI ? La LIPO.
PO signifie potentiel. De la littérature en quantité illimitée, potentiellement productible jusqu’à la fin des temps, en quantités énormes, infinies pour toutes fins pratiques.
QUI ? Autrement dit qui est responsable de cette entreprise insensée ? Raymond Queneau, dit RQ, un des pères fondateurs, et François Le Lionnais, dit FLL, co-père et compère fondateur, et premier président du groupe, son Fraisident-Pondateur.
Que font les OULIPIENS, les membres de l’OULIPO (Calvino, Perec, Marcel Duchamp, et autres, mathématiciens et littérateurs, littérateurs-mathématiciens, et mathématiciens-littérateurs) ? Ils travaillent.
Certes, mais à QUOI ? A faire avancer la LIPO.
Certes, mais COMMENT ?
En inventant des contraintes. Des contraintes nouvelles et anciennes, difficiles et moins diiffficiles et trop diiffiiciiiles. La Littérature Oulipienne est une LITTERATURE SOUS CONTRAINTES.
Et un AUTEUR oulipien, c’est quoi ? C’est « un rat qui construit lui-même le labyrinthe dont il se propose de sortir ».
Un labyrinthe de quoi ? De mots, de sons, de phrases, de paragraphes, de chapitres, de livres, de bibliothèques, de prose, de poésie, et tout ça…""
Marcel Bénabou & Jacques Roubaud